La calanque blanche
Quand on m’a proposé de peindre cette immense fresque dans une salle ouverte sur la mer, j’ai tout de suite imaginé un prolongement visuel, un monde sous la surface, juste là, derrière les vitres.
Comme un rêve éveillé dans lequel les murs respirent au rythme des vagues, où coraux, algues, méduses et poulpes se racontent en lignes rouges et sinueuses.
Je voulais que cette fresque soit une immersion : douce, organique et presque silencieuse. Une carte mentale de ce qu’on imagine quand on pense à la mer Méditerranée, à ce qu’elle cache de vivant, de mystérieux, de mouvant.
On entre dans la pièce comme on entrerait dans l’eau : d’abord avec prudence, puis avec cette sensation enveloppante, presque suspendue, quand tout ralentit.
La lumière se reflète sur les murs, les motifs ondulent au gré des regards, et l’on oublie, quelques instants, qu’on n’est pas vraiment sous l’eau.